Agrimay : un élevage raisonné au service du goût et du bien-être animal

L’atelier élevage de M. Dani Salim
Après avoir exploré les cultures maraîchères d’Agrimay, Chiconi FM Mobile s’est rendu dans un autre espace clé de l’exploitation : l’atelier élevage. Ici, M. Dani Salim applique une logique raisonnée : produire dans le bon sens, en respectant les animaux et en privilégiant la qualité gustative. « Nous, on aime bien manger et être en bonne santé. Les animaux aussi doivent manger sainement pour produire une bonne viande. »
Les volailles sont nourries chaque jour avec un mélange équilibré : ration d’aliments le matin et le soir, salade bio en guise de dessert à midi, complétée par de la paille et des feuilles de bananier. Cet apport riche en fer contribue à obtenir une viande rouge, savoureuse et croustillante. Les animaux évoluent en plein air, avec la possibilité de courir, faire de l’exercice et s’adapter à leur environnement. « L’espace est essentiel : pas de concentration excessive, pas de stress, ce qui améliore la qualité finale. »
En plus des poulets, l’élevage compte des oies. Ces dernières ne sont pas seulement élevées pour leurs œufs ou leur chair : elles sont aussi de véritables sentinelles. « Dès qu’il y a un intrus à un kilomètre, elles préviennent. » Les oies cohabitent bien avec les poules et pondent de gros œufs, parfaits pour de généreuses omelettes. Elles ont aussi l’habitude de cacher leurs œufs sous l’herbe, un comportement hérité de leur nature sauvage.
Les poulets élevés à Agrimay atteignent en moyenne 2,3 kg, avec certains coqs dépassant les 3 ou 4 kg. Leur chair est ferme, au goût prononcé, loin des viandes standardisées. « Quand on les mange, c’est comme savourer un petit cabri », confie l’éleveur.
Les œufs, qu’ils soient de poule, d’oie ou de canard, sont utilisés pour la consommation familiale et parfois offerts aux amis. Tout est produit dans le respect de la nature, sans procédés industriels.
Bien-être animal et lien avec l’éleveur
M. Salim souligne l’importance de la relation entre l’éleveur et ses animaux. Les moments de nourrissage, matin, midi et soir, sont des instants privilégiés qui instaurent une confiance mutuelle. « Le soir, si je n’allume pas la lumière, ils sont stressés. Ils ont peur des bruits et des animaux sauvages. » Cette approche place le bien-être animal au centre, tout comme le confort d’un foyer pour un humain.
Une vision globale et durable
L’atelier élevage d’Agrimay s’intègre dans un système complet : les résidus de cultures nourrissent les animaux, et l’élevage diversifie la production alimentaire locale. L’objectif reste inchangé : offrir aux familles mahoraises des produits sains, locaux et abordables. « Un bon poulet fermier ou un œuf d’oie, c’est plus qu’un produit, c’est le fruit d’un lien fort entre la terre, l’animal et l’éleveur. »