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Mayotte au cœur de la diplomatie française : retour sur la présentation du Rapport parlementaire

Présidée par le député Davy RIMANE, la délégation des Outre-mer de l’Assemblée nationale a conduit une mission d'information portant sur « la Place des Outre-mer dans la diplomatie française », un travail approfondi aboutissant à un document de près de 200 pages. Ce rapport examine notamment le contentieux politique et diplomatique entre Mayotte et les Comores, qui continue d’impacter lourdement la place de notre territoire au sein de la Commission de l’océan Indien (COI).
J’ai eu l’honneur de participer directement à ces travaux, en particulier sur la partie consacrée à Mayotte, afin d’y exposer notre réalité, nos fragilités et nos revendications.

La présentation officielle du rapport a eu lieu le 13 novembre à l’Assemblée nationale, où mon intervention – que je vous transmets ci-jointe – a permis de sensibiliser les députés de la Délégation aux Outre-mer sur les enjeux concrets que traverse notre territoire. Le rapport sera désormais transmis au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères : une étape essentielle pour interpeller l’État, notamment en amont des Jeux des îles 2027 aux Comores, où la question de la reconnaissance de Mayotte sera plus que jamais centrale.

J’ai tenu à remercier chaleureusement mes collègues ultramarins (photo jointe) – Davy Rimane (Guyane), Frantz Gumps (Saint-Martin), Elie Califer (Guadeloupe) et Maud Petit (Val-de-Marne, originaire de Martinique) – pour leur soutien dans ce combat que les élus de Mayotte mènent depuis des années : celui de la pleine reconnaissance de Mayotte par la République au sein de la COI. Car, à mes yeux, ce dossier n’est pas un conflit entre Mayotte et les Comores, mais bien un problème franco-français, qui nécessite une position claire de l’État.

Mayotte, un territoire français stratégique mais isolé diplomatiquement

La présentation du rapport parlementaire à l’Assemblée nationale a rappelé avec force la situation singulière de Mayotte dans la diplomatie française. Bien que le choix du peuple mahorais en 1974 ait confirmé son attachement à la France, la souveraineté française reste contestée par les Comores, entraînant un isolement diplomatique qui pénalise lourdement le territoire. Cette ambiguïté se manifeste notamment par l’exclusion de Mayotte de la Commission de l’océan Indien (COI), à cause du veto comorien, alors que La Réunion y siège pleinement. Pour les Mahorais, cette différence de traitement est incompréhensible. Elle nourrit un sentiment d’injustice et renforce la difficulté du territoire à participer aux grandes dynamiques régionales, pourtant essentielles à son développement économique, sanitaire et sécuritaire.

Une pression migratoire sans équivalent, qui fragilise les services publics

Le rapport souligne également la pression démographique exceptionnelle que connaît Mayotte. Avec plus de 321 000 habitants estimés en 2024, une part très importante de population étrangère, et près de 10 000 naissances par an, l’île subit une pression migratoire unique en France. Les arrivées irrégulières, principalement en provenance des Comores, mais aussi aujourd’hui d’Afrique des Grands Lacs, saturent les infrastructures et aggravent les tensions sociales. Le Centre Hospitalier de Mayotte illustre cette situation critique : qualifié de plus grande maternité d’Europe, son taux d’occupation dépasse régulièrement les 140 %. Dans ce contexte, la diplomatie française joue un rôle central pour négocier des accords de réadmission, soutenir les pays voisins et lutter contre les réseaux clandestins. Mais les résultats restent limités, car les engagements pris par certains États partenaires ne sont que partiellement respectés.

Mayotte, un atout géopolitique majeur dans le canal du Mozambique

Malgré ces difficultés, le rapport rappelle que Mayotte constitue un avantage stratégique majeur pour la France dans l’océan Indien. Située au cœur du canal du Mozambique, où transite près d’un tiers du commerce mondial de pétrole, l’île représente un point d’appui essentiel pour la surveillance maritime, la lutte contre les trafics illicites et la stabilité régionale. La présence de la Légion étrangère et d’une base navale contribue à sécuriser un espace où les tensions géopolitiques croissent, entre influence chinoise, indienne et des pays du Golfe. C’est pourquoi la mission parlementaire appelle à renforcer l’organisation de l’État à Mayotte, notamment en créant un véritable préfet de région et en rétablissant un conseiller diplomatique à la préfecture. Donner à Mayotte les moyens de sa stabilité et de son rayonnement est non seulement une nécessité pour ses habitants, mais un enjeu stratégique pour la France et pour l’équilibre de toute la région.

La rédaction./

Jacqueline GUEZ décorée de l’Ordre national du Mérite

L’équipe de Clap Productions a l’immense fierté d’annoncer que Madame Jacqueline GUEZ, directrice de la société et figure majeure du paysage audiovisuel mahorais, a reçu ce mercredi 12 novembre 2025 l’insigne de l’Ordre national du Mérite, distinction honorifique attribuée par le Président de la République aux personnalités dont le parcours se distingue par un engagement exceptionnel au service de la Nation.

La cérémonie s’est déroulée dans le cadre élégant et symbolique de la Case Lagon, en Petite-Terre, sous un ciel mahorais serein qui a accompagné ce moment fort. Le Préfet de Mayotte, représentant de l’État, a personnellement remis l’insigne en saluant le parcours exemplaire de la récipiendaire, entourée de ses proches, de ses collaborateurs, ainsi que de nombreuses personnalités issues des milieux culturel, associatif, médiatique et institutionnel.
Cette présence nombreuse témoigne du respect, de l’estime et de l’admiration que suscite son action au sein du territoire.

Un parcours d’engagement profond au service de Mayotte

Depuis plus d’une décennie, Jacqueline GUEZ s’impose comme l’une des actrices les plus engagées dans le développement culturel et audiovisuel de Mayotte. À la tête de Clap Productions, elle a contribué à structurer un secteur encore émergent, en insufflant une vision moderne, innovante et inclusive de l’audiovisuel local.

Elle a accompagné des générations de jeunes talents mahorais, formés sur le terrain, encouragés à croire en leurs compétences et à porter la culture mahoraise au-delà des frontières insulaires. Grâce à son travail patient et rigoureux, de nombreux projets audiovisuels ont pu voir le jour, donnant une visibilité nouvelle aux histoires, aux traditions et aux réalités contemporaines du territoire.

Son action s’étend bien au-delà de la production audiovisuelle : elle œuvre pour une culture accessible, une jeunesse valorisée, et un territoire capable de raconter lui-même sa propre histoire.
À travers chaque projet, Jacqueline GUEZ défend la conviction que la culture est non seulement un espace d’expression artistique, mais aussi un levier essentiel d’émancipation sociale, de création d’emplois, de transmission intergénérationnelle et de construction identitaire.

Une reconnaissance nationale qui honore toute une équipe

La remise de l’Ordre national du Mérite par le Préfet de Mayotte vient reconnaître non seulement un parcours professionnel remarquable, mais également un engagement profondément humain. Elle souligne la capacité de Jacqueline GUEZ à porter haut la voix de Mayotte, à révéler ses talents, à défendre ses enjeux et à ouvrir des perspectives nouvelles pour les générations futures.

Cette distinction nationale met également en lumière l’énergie collective qui anime Clap Productions. Derrière chaque film, chaque reportage, chaque production culturelle se trouve une équipe engagée, dévouée, passionnée, qui travaille au quotidien pour faire rayonner Mayotte.
En honorant Jacqueline GUEZ, c’est aussi toute une filière émergente que la République reconnaît : celle de l’audiovisuel mahorais, dynamique, créative, ambitieuse.

La cérémonie s’est conclue par un moment convivial où invités, partenaires et proches ont pu partager leur fierté et leurs émotions. Une occasion de célébrer non seulement une distinction prestigieuse, mais aussi un parcours inspirant qui continuera, sans nul doute, à marquer l’histoire culturelle de Mayotte.

La rédaction./

Budget 2026 : pourquoi les Outre-mer dénoncent un recul historique ?

Le cri d’alarme des députés ultramarins

Un budget 2026 qui inquiète

Alors que le gouvernement Lecornu présente son projet de loi de finances 2026, les députés des Outre-mer, dont Anchya Bamana, députée de Mayotte, tirent la sonnette d’alarme. Selon les premières estimations, près de 19 milliards d’euros de nouveaux impôts et taxes pèseront sur les ménages français : hausse des droits de succession : « l’héritage, ce truc qui tombe du ciel, doit être taxé », selon la présidente de l’Assemblée nationale, taxation des tickets-restaurant, baisse du salaire des apprentis, suppression de l’aide au permis de conduire, et gel des aides au logement.

Les Outre-mer : les grands perdants

Pour les territoires ultramarins, le constat est encore plus sévère. Le budget des Outre-mer recule de 628 millions d’euros, soit -18 % par rapport à 2025, et la tendance se poursuivra jusqu’en 2028 (-24 %).
Les collectivités locales et le secteur de l’aménagement du territoire voient leurs moyens chuter de 23 %. Le Fonds exceptionnel d’investissement (FEI), outil majeur d’appui aux infrastructures, est divisé par deux. « Nos territoires deviennent la variable d’ajustement du budget de l’État », déplore Anchya Bamana.

À Mayotte, la situation est jugée critique : aucune ligne budgétaire claire n’est prévue pour la reconstruction post-cyclone CHIDO, malgré les multiples promesses et visites ministérielles depuis décembre 2024. « La population attend toujours des actes concrets », souligne la députée, rappelant que l’île a subi l’une des pires catastrophes climatiques de son histoire récente.

Un front commun des députés ultramarins

Face à ce qu’ils qualifient de « mépris du Gouvernement pour nos peuples et nos territoires », quinze députés ultramarins ont signé un courrier commun adressé au Premier ministre Sébastien Lecornu le 24 octobre 2025, 25 10 24 courrier commun budget… Parmi les signataires : Christian Baptiste, Élie Califer, Max Mathiasin, Olivier Serva (Guadeloupe) ; Béatrice Bellay, Marcellin Nadeau, Jean-Philippe Nilor, Jiovanny William (Martinique) ; Jean-Victor Castor, Davy Rimane (Guyane) ; Karine Lebon, Joseph Rivière (La Réunion) ; Anchya Bamana (Mayotte) ; Stéphane Lenormand (Saint-Pierre-et-Miquelon) ; Moerani Frébault (Polynésie française).

Dans ce courrier, les élus dénoncent l’absence totale de concertation préalable avec les ministres concernées — Naïma Moutchou (Outre-mer) et Amélie de Montchalin (Action et Comptes publics) — malgré la promesse d’une « attention personnelle et permanente aux dossiers ultramarins ». Ils demandent en urgence une réunion avec le Premier ministre ou, à défaut, avec les ministres des Outre-mer et du Budget, pour faire entendre la voix de leurs territoires.

« Nos peuples ne peuvent plus attendre »

Les députés rappellent que leurs régions subissent déjà des retards structurels — dans l’accès à l’eau, à l’énergie, à la santé, à l’éducation ou encore à l’emploi. « L’égalité réelle avec l’Hexagone reste un horizon inaccessible », écrivent-ils. Pour Anchya Bamana, la reconstruction de Mayotte et la lutte contre la vie chère exigent des engagements budgétaires forts et durables, loin des effets d’annonce. « Un budget, c’est un choix politique. En diminuant les moyens des Outre-mer, on condamne nos territoires à rester à la traîne. »

Mayotte : une situation d’urgence

Au lendemain du passage du cyclone Chido, plusieurs milliers de familles vivent encore dans des logements précaires, parfois sans électricité ni eau potable. Les infrastructures scolaires et hospitalières demeurent fragiles. L’absence de ligne spécifique pour la reconstruction dans le budget 2026 est perçue comme une injustice majeure par les élus mahorais. Anchya Bamana appelle à une mobilisation citoyenne et institutionnelle : « Pour nous faire entendre par le Gouvernement, il n’y a pas mieux que d’unir nos voix. Le combat continue ! ».

La rédaction Chiconi FM./

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